On voit fleurir des brasseries artisanales sur l’ensemble de notre territoire, et Toulouse ne fait pas exception. A Gragnague, dans la banlieue de Toulouse, je suis partie à la rencontre de Arnaud et Romain qui ont décidé de lancer leur marque de bières, Les French Brasseurs (LFB).
J’ai voulu savoir qui ils étaient et comprendre leur parcours. Pourquoi et comment ont-ils décidé de tout lâcher pour créer leurs bières…
Bonjour Arnaud, comment vous présenteriez-vous? Je suis né à paris, je suis en couple, je me marie cet été, et je suis papa de deux filles Agathe et Camille. J’ai une formation d’ingénieur en informatique. Je suis un passionné de la vie, un épicurien, j’aime mangé, boire autant la bière que le vin d’ailleurs.
Quel est votre parcours professionnel? Ce n’est pas simple!!!
J’ai commencé ma carrière en 2007 en travaillant en free lance en tant qu’ingénieur informaticien pour de grosses entreprises (Axa, Sanofi…).
Après un séjour à Toulouse dans la famille de ma compagne, nous avons décidé de changer de vie, nous n’avions pas d’enfants et l’envie de créer un resto… On a trouvé un local, déménagé et après un an de travaux, on a ouvert le Bistronome 9 rue du Pont Saint Pierre, c’était en 2012. Ça a été une super période, les journées étaient doubles, on s’occupait du resto le soir et la journée on avait nos boulots, moi je continuais mes missions à distance!
En 2015 on a décidé de vendre, on avait voulu le faire, on l’avait fait, mais on n’en pouvait plus… les problèmes de RH étaient chronophages et du coup on avait plus la petite flamme du début.
Je suis alors reparti vers l’informatique et j’ai crée un algorithme pour lutter contre le phishing. Ce projet m’a permis de créer une entreprise Phishbots et d’être retenu dans l’incubateur de la région Midi pyrénées.
Bonjour Romain, que pouvez-vous me dire sur vous, votre parcours? Je suis né à Saint Philibert de Grandlieu à côté de Nantes. Je suis arrivé à Toulouse à 14 ans, parce que mon papa y a été muté! J’étais un ado très sportif, mais je ne savais pas vers quoi m’orienter.
C’est un peu le hasard mais aussi parce que j’aimais le contact client, que je me suis orienté vers un BEP service au lycée Hôtelier de Mazamet. Puis j’ai fait un brevet professionnel en apprentissage au Col Vert à Saint Lieux les Lavaur. Ça été une étape importante pour moi, le chef m’a beaucoup appris, il m’a éduqué, transmis sa passion du vin et du travail du vin propre. J’ai donc décidé de passer une mention complémentaire en sommellerie, puis de faire un brevet pro sommelier en 2 ans, durant cette période, j’ai été à la rencontre de près de 60 vignerons.
Comment un ingénieur en informatique et un sommelier se sont rencontrés? Moi, (Romain), je travaillais chez Vinea au centre Saint Caprais de L’Union. C’est là que j’ai rencontré Arnaud qui était client. Oui, (Arnaud), et nous avons sympathisé.
De fil en aiguille, j’ai proposé à Romain de me rejoindre et de s’occuper de la commercialisation dans l’entreprise Phishbots, et il a dit oui! C’est comme ça qu’on a commencé à travailler ensemble, et surtout découvert que l’on pouvait travailler ensemble!
On est encore loin de la brasserie artisanale? Moi, (Arnaud), j’aime beaucoup la bière et j’ai décidé un jour, un peu comme un challenge de fabriquer de la bière dans mon garage, c’était en 2017. J’ai acheté le matériel nécessaire et la première que j’ai faite était totalement ratée (éclats de rire).
Mais pourquoi faire de la bière dans son garage, Arnaud? Déjà parce que je pouvais pas faire du vin, (éclats de rire à nouveau )! C’était un vrai challenge, et quelle fierté de parvenir à faire sa bière. C’était mon hobbie…
Comment avez vous décidé de créer une brasserie artisanale? Avec Phishbots on savait que l’on pouvait travailler ensemble, mais l’entreprise qui avait comme principal concurrent Microsoft n’a pas marché. On aurait pu repartir chacun de notre côté mais au printemps 2018, à table, autour d’une bonne bouteille, ou peut être deux, on a décidé de lancer notre brasserie.
Pourquoi ce nom: Les French Brasseurs? On a eu l’idée dans un avion qui nous emmenait à Londres. La brasserie n’avait pas encore vu le jour mais on pensait déjà à exporter notre bière (rires). On s’est dit qu’on exporterait nos bières à Londres en commençant par les restaurateurs français.
Votre packaging est très marqué France? C’est vraiment volontaire, nous sommes français et fière d’être français, tout en étant conscient que c’est un problème en France…
Vous vous êtes installés à Gragnague, pourquoi? Nous cherchions un lieu, on a trouvé une annonce sur le Bon Coin et le local situé à Gragnague avait de nombreux avantages. Le local est proche de nos domiciles, tout en étant proche de Toulouse, on a les avantages mais pas les inconvénients de la grande ville.
Pour faire de la bière, il faut de l’eau, à Gragnague, nous avons la chance d’avoir de l’eau qui est très riche en minéraux et qui provient de la Montagne Noire. Au tout début nous nous faisions livrer de l’eau minérale, jusqu’à ce que nous découvrions les qualités de l’eau de la ville. Et ça c’est une belle surprise!
Vos bières n’ont pas de nom mais des numéros, pourquoi? On aura à terme, deux gammes de bières, « les éternelles et les éphémères ». Les noms c’est compliqué à trouver, alors au fil des années et des recettes, ca en fera beaucoup… à trouver!
On a opté pour des numéros et les premiers étaient tout trouvés! J’ai deux filles (Arnaud), les deux premières bières leur rendent hommage. La N°23 pour Agathe qui est née un 23 octobre et la N°14 pour Camille qui est née un 14 janvier.
Quels sont vos objectifs? En rythme de croisière on pense produire 6000 bouteilles par mois, mais c’est le carnet de commande qui le dira. Notre objectif c’est de prendre du plaisir, d’en vivre.
Qui fait quoi dans l’entreprise? On s’est réparti à peu près de la façon suivante, à la production Arnaud pour 80% du temps et Romain pour 20%, et inversement pour la commercialisation et la communication.
Ou peut-on trouver vos bières? On est des artisans, on ne veut être distribué que par des artisans. On peut trouver nos bières dans certains bars à bières-vins, et cavistes de la métropole toulousaines, mais aussi dans certains restaurants, voilà une petite liste non exhaustive… “On porte l’apéro”, “les têtes d’ail”, “Chez Yannick”, “Les Sales Gosses”, “Les passionnés”, “Le Sept”, “Bistrot & Compagnie”… Par contre, on ne trouvera pas nos bières en grandes et moyennes surfaces.
Je remercie Arnaud et Romain, qui ont accepté de me recevoir et me consacrer du temps! Vous pouvez suivre leur aventures sur Instagram et aller découvrir et déguster leurs bières…
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Génial !!! Un ingénieur en informatique et un sommelier se rencontrent, lancent leur marque de bières. ADMIRATION pour Arnaud et Romain⭐⭐⭐⭐⭐
merci pour ce partage, bises bretonnes 🙂
Bises à toi depuis Brest ou je suis de passage… parce que OUI on peut être de passage à Brest 🙂 🙂
mais pas sans la pluie… 😉 bon séjour !
Pas grave! La Bretagne je l’aime sous la pluie ou sous le soleil 😉😉
une belle histoire que cette rencontre entre un ingénieur informaticien et un sommelier. Je leur souhaite un bel avenir. Merci pour cette note qui m’a fait découvrir un univers que je méconnaissais totalement. Très bon weekend à toi 🙂
Merci beaucoup c’est un retour encourageant pour poursuivre mes rencontres… excellent we
Great post! Arnaud and Romain are really interesting. I’m especially appreciating how they got to where they are today with the brewery (neat name too). Blessings to you and thanks for sharing their story! 🙂 Debbie